Adieu corvées : le robot qui range, nettoie et apprend
Ensuite, OpenAI annonce une mauvaise nouvelle et Montréal accueille le Sommet international du jeu vidéo.
#1- OpenAI et Jony Ive : le pari risqué du premier appareil d’IA personnelle
OpenAI prépare un appareil d’intelligence artificielle conçu en collaboration avec Jony Ive, le célèbre designer de l’iPhone et de l’iMac. Annoncé pour 2026, le projet connaît déjà d’importants retards. Les équipes d’OpenAI rencontrent des difficultés à définir la personnalité de l’assistant vocal intégré et à garantir la confidentialité d’un dispositif « toujours à l’écoute ». Selon des sources proches du dossier, le lancement pourrait être repoussé bien au-delà de la date prévue si ces défis ne sont pas résolus à temps.
Un “ami numérique” à la recherche de son identité
L’objectif d’OpenAI est audacieux : créer une IA capable d’interagir de manière naturelle, empathique et crédible, sans tomber dans la caricature d’une compagne virtuelle. Mais l’équilibre émotionnel d’un tel assistant s’avère difficile à atteindre. Trouver la voix juste, le ton approprié et la bonne intensité émotionnelle demande une précision rarement atteinte dans la technologie actuelle. En parallèle, la vie privée reste un enjeu central. Comment offrir une écoute permanente sans franchir les limites de l’intrusion ? Trop de prudence pourrait brider les interactions, tandis qu’un manque de contrôle minerait la confiance du public. Ce dilemme se joue alors que les avatars relationnels connaissent un essor spectaculaire, augmentant la pression sur OpenAI.
Puissance, design et symbolique d’une union technologique
Pour concrétiser ce projet, l’appareil devra disposer d’une puissance de calcul considérable, capable de comprendre et générer un langage naturel en temps réel. Cette exigence entraîne des coûts de production élevés et soulève des questions écologiques liées à l’énergie nécessaire. Malgré ces contraintes, la collaboration entre Sam Altman et Jony Ive incarne une alliance forte entre intelligence artificielle et design émotionnel. Leur ambition : inventer un objet à la fois esthétique, utile et profondément humain, capable de redéfinir notre relation quotidienne à la technologie.
Le premier appareil d’OpenAI illustre toute la complexité de l’innovation moderne. Derrière la promesse d’un compagnon numérique bienveillant se cachent des défis techniques, éthiques et environnementaux majeurs. Si l’entreprise parvient à concilier puissance, confidentialité et accessibilité, elle pourrait inaugurer une nouvelle génération d’interfaces intelligentes. Dans le cas contraire, ce projet restera le symbole d’une ambition visionnaire freinée par la réalité des contraintes technologiques et humaines.
#2- Le Sommet du jeu vidéo 2025 : Montréal affirme son statut international
Le Sommet international du jeu vidéo de Montréal poursuit sa transformation. Longtemps perçu comme un simple rassemblement local, il s’impose désormais comme une plaque tournante mondiale de l’innovation vidéoludique. En 2025, il quitte le Marché Bonsecours pour s’installer au Grand Quai de Montréal, un espace plus vaste et adaptable, qui reflète son ambition grandissante : accueillir un public élargi, diversifier ses conférences et explorer de nouveaux domaines créatifs. « On vise un public plus grand et plus ciblé », explique Jean-Jacques Hermans, PDG de la Guilde du jeu vidéo du Québec. Parmi les nouveautés, le retour d’un volet audio témoigne d’un désir de reconnecter les différents métiers du secteur.
Un salon axé sur les affaires et la collaboration
L’édition 2025 confirme le virage amorcé deux ans plus tôt : celui d’un événement professionnel, axé sur les échanges entre développeurs, investisseurs et distributeurs. L’objectif n’est plus de simplement exposer des créations, mais de construire un véritable réseau économique capable de faire rayonner l’expertise locale à l’international. Ce repositionnement fonctionne : le rendez-vous montréalais est maintenant le deuxième plus important d’Amérique du Nord, derrière la Game Developers Conference (GDC) de San Francisco. Les grands noms de l’industrie — Nintendo, Epic Games, 2K Games — y viennent désormais pour repérer les talents émergents et créer des partenariats stratégiques. Cette montée en puissance comble une lacune historique du Canada : la valorisation et la commercialisation de ses productions.
Montréal : un laboratoire de résilience et d’innovation
Le secteur du jeu vidéo québécois traverse une phase d’adaptation. Les vagues de licenciements, la présence accrue de studios étrangers et la multiplication des travailleurs indépendants remodèlent les structures d’emploi. De nombreux créateurs expérimentés travaillent désormais de manière autonome entre deux projets, tandis que les jeunes diplômés peinent à trouver des emplois stables. Le sommet agit ici comme catalyseur : il favorise les rencontres et le codéveloppement, une méthode qui a déjà fait ses preuves chez Behaviour Interactif, devenu l’un des plus grands studios indépendants au monde. Montréal prouve ainsi qu’elle peut transformer les périodes d’instabilité en moteur de créativité collective.
Un carrefour stratégique pour l’avenir du jeu vidéo
Dans une industrie mondiale en mutation, cette édition 2025 incarne la volonté du Québec de maintenir son avance. Après une GDC considérée comme ennuyeuse, la Gamescom de Cologne a ravivé l’intérêt des investisseurs, une opportunité que Montréal entend saisir. En réunissant talents, capitaux et idées, le sommet renforce le statut de la métropole comme pôle incontournable du gaming. Plus qu’un salon, il devient un véritable levier économique, culturel et créatif pour tout l’écosystème canadien.
L’événement montréalais illustre l’audace et la maturité d’une industrie en pleine évolution. En misant sur la collaboration, la diversité et l’innovation, il transforme Montréal en un carrefour mondial du jeu vidéo. S’il parvient à faire émerger de nouveaux studios d’envergure internationale, il posera les bases d’un modèle durable et inclusif pour l’avenir du jeu vidéo québécois et canadien.
#3- Figure 03 : l’humanoïde domestique qui veut révolutionner la maison
L’entreprise américaine Figure AI veut maintenant se concentrer sur les foyers. Elle a dévoilé, le jeudi 9 octobre, Figure 03, un robot humanoïde présenté comme un véritable assistant de maison. L’objectif : créer un compagnon polyvalent « capable d’effectuer des tâches quasi humaines ». Cette orientation s’inscrit dans la tendance croissante de la robotique domestique, où les machines ne sont plus seulement des outils, mais des partenaires du quotidien. Contrairement à Boston Dynamics, qui vise la démonstration technologique, Figure AI mise sur l’utilité concrète au sein du foyer.
Un assistant domestique en apprentissage
Le cœur de Figure 03 repose sur Helix, une intelligence artificielle maison combinant vision, langage et action. Grâce à cette architecture dite d’« IA vision‑langage‑action », le robot perçoit, comprend et agit de façon cohérente dans son environnement. Il apprend continuellement de ses expériences, affinant ses gestes et ses réactions.
Une vidéo de démonstration montre le robot accomplissant des tâches variées : faire la vaisselle, ranger des objets, plier du linge, tout en se déplaçant avec une étonnante fluidité. L’entreprise américaine insiste sur cette capacité d’adaptation, essentielle pour qu’un robot s’intègre naturellement à la vie quotidienne sans paraître mécanique ni envahissant.
Un design pensé pour le foyer
L’équipe a entièrement repensé le design du nouveau robot pour le rendre accueillant. Elle a opté pour des matériaux doux, des tissus faciles à nettoyer et une texture agréable au toucher. L’objectif est clair : humaniser la machine et assurer une cohabitation harmonieuse avec les habitants.
La nouvelle sensibilité tactile du robot lui permet de manipuler des objets fragiles, comme des œufs ou des fruits, sans les abîmer. Cette finesse gestuelle traduit la volonté d’allier sécurité, ergonomie et esthétique, afin d’ancrer la technologie dans le confort domestique plutôt que dans la démonstration technique.
Une ambition industrielle affirmée
Sous sa silhouette fluide se cache une mécanique robuste : 60 kg, une charge utile de 20 kg et une autonomie de 5 heures. Ces caractéristiques traduisent un équilibre entre puissance, stabilité et efficacité énergétique.
Figure AI affiche aussi de grandes ambitions industrielles. La société prévoit une production initiale de 12 000 unités par an, avec pour objectif d’atteindre 100 000 robots dans les quatre prochaines années. Même si le prix reste inconnu, la marque promet une baisse des coûts grâce à la standardisation et à la fabrication à grande échelle. L’enjeu : démocratiser un marché longtemps réservé à des prototypes hors de prix.
Avec Figure 03, l’entreprise américaine veut franchir un cap dans la robotique domestique. En combinant apprentissage adaptatif, design rassurant et vision industrielle ambitieuse, elle espère rendre les humanoïdes enfin accessibles et utiles. Si les promesses se concrétisent, elle pourrait bien inaugurer une nouvelle ère de cohabitation entre l’être humain et les robots, où l’assistant intelligent devient un membre discret, mais indispensable, du foyer.
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Retard dispositif OpenAI (KultureGeek)
Sommet International du jeu vidéo (LaPresse)
Alexandre M




